- dos
- DOS. s. m. La partie de derriere de l'animal, entre les espaules & les reins. Le dos d'un homme, d'un cheval, d'un mulet, d'un asne. il estoit couché sur le dos. dos courbé, vouté. l'espine du dos. il portoit un homme sur son dos. il luy a mis le harnois sur le dos. il a eu tout le jour les armes sur le dos. On dit qu'Un homme n'a pas une chemise à mettre sur son dos, à son dos, pour dire, Il est extremement gueux. On dit de gens debauchez, Le dos au feu, le ventre à table.Dos, se dit aussi fig. Le dos d'un couteau. C'est la partie opposée au trenchant. Le dos d'un livre, C'est le derriere d'un livre. Escrire au dos d'un papier, C'est à dire sur le revers. Ce titre estoit cotté au dos, &c.On dit prov. Faire le gros dos, pour dire, S'enorguëillir.Mettre tout sur le dos de quelqu'un, c'est à dire, se descharger sur luy de tout le faix. Cela est sur son dos, c'est à dire, à sa charge. Il faut luy faire faire cette despense, il a bon dos, c'est à dire, Il est riche & la peut porter. Battre dos & ventre, c'est à dire extremement. Tourner le dos, signifie S'en aller. Vous n'aurez pas le dos tourné, qu'il ne se souviendra plus de vous. Il sign. aussi, S'enfuir. Tourner le dos dans une bataille. tourner le dos aux ennemis. On dit aussi, Tourner le dos à quelqu'un, pour dire, Le quitter, l'abandonner. Dans la mauvaise fortune, la pluspart des amis vous tournent le dos. la fortune luy a tourné le dos.On dit, Donner à dos à une personne, pour dire, Achever de le perdre lorsqu'il est sur le penchant de sa ruine, ou bien l'accabler de médisance, lorsque l'on en parle mal, & Il a tousjours cet homme à dos, pour dire, qu'Il en est tousjours persecuté.On dit, qu'On a mis des gens dos à dos, pourdire, que Dans un accommodement qu'on a fait entr'eux, on n'a donné à l'un nul avantage sur l'autre.On dit, d'Un homme qui souffre qu'on luy dise des choses fascheuses sans y respondre, sans s'en fascher, qu'Il se laisseroit tondre la laine sur le dos.
Dictionnaire de l'Académie française . 1964.